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Vers le jour 5
Vers le jour 3
Après un départ plus tardif et pas mal d’embouteillages, on s’est retrouvé à 10h devant Santa Maria Novella qui fut édifiée aux XIIIème et XIVème siècles. Sa façade style gothique et Renaissance, est due à Leon Battista Alberti :
A l’intérieur, on découvre la fameuse fresque de la Trinité de Masaccio essentielle dans l’histoire de la peinture : Dieu le père, le Christ, la Vierge, St Jean y apparaissent sur fond d’architecture brunelleschienne avec une maîtrise parfaite de l’innovation renaissance : la perspective…
La chaire en marbre rehaussé d’or dessinée par Brunelleschi :
La nef centrale est dominée par le beau Christ du jeune Giotto en 1290 …
Le chœur (ou Chapelle Tuornaboni) conserve un important cycle de fresques de Domenico Ghirlandaio illustrant la Vie de la Vierge, Vie de saint Jean-Baptiste, 1485-1490),… et brossant un brillant tableau de la haute société florentine du 15 e siècle …
L’apparition de l’ange à Zacharie est une véritable galerie de portraits : le poète Politien et Marsile Ficin à gauche… et plus haut sur la même image concernant la Nativité de Marie, la jeune femme qui avance sur la gauche est la fille unique de Tornabuoni, morte en couches à l’âge de 15 ans…
La chapelIe Strozzi illustre la vie de St Philippe et de St Jean Baptiste par Filippino Lippi et sa manière tourmentée.
Le couvent comporte trois cloîtres monumentaux et des salles annexes : le Chiostro Verde, construit vers 1430 avec les fresques de Paolo Ucello évoquant la Genèse : la Création, le Déluge …
Ce cloître dessert la Chapelle des Espagnols à la gloire des Dominicains…
Un autre cloître s’ouvre : le petit cloître des morts entièrement dallée de pierres funéraires. On ne visite pas le grand Cloître.
Nous sommes allés voir ensuite la Chapelle Médicis funèbre et grandiose dans son décor minéral (qui était en réfection ) avec les tombeaux de Julien et Laurent II…
Plus loin, nous attendait l’austère palais Medici-Ricardi, premier exemple des grandioses demeures patriciennes de la Renaissance florentine. Les Médicis y résidèrent de 1459 à 1540 et Laurent le Magnifique y tint sa cour de poètes, philosophes et d’artistes.
C’est dans une toute petite pièce, la chapelle des mages, qu’a été peint un cycle de fresques représentant le cortège des Mages magnifiquement exécuté par Benozzo Gozzoli, élève de Fra Angelico, au XVème siècle. C’est une évocation pittoresque encore de la société florentine réunie lors d’un Concile réuni à Florence en 1439.
Le cortège se déroule sur un fond de paysage peuplé d’animaux, de scènes de chasse, de rochers fantastiques.. On reconnaît Julien, le frère de Laurent, en cavalier au guépard, Laurent enfant, habillé d’un justaucorps beige et or…Sont représentés les symboles suivants, par trinité :
- les trois âges de l’homme : par les trois rois mages d’âges différents (jeune, d’âge mûr, vieux).
- le cycle saisonnier par les traits caractéristiques des saisons (printemps, été et automne, sauf l’hiver),
- les parties du jour (aube, midi, coucher de soleil),
- les parties du monde connu (Europe, Afrique et Asie),
- les parties du temps (passé, présent et futur),
- les vertus théologales (Foi, Espoir et Charité) par les couleurs (rouge, vert et blanc) des trois personnages des mages qui peuvent faire aussi allusion aux armoiries des Médicis.
On a fini la visite par la salle Luca Giordano dont la voûte représente l’apothéose de la 2ème dynastie des Médicis, peinture baroque d’une grande virtuosité…
On était tout près de notre sandwicherie préférée et nous avons dégusté notre Pan Bagnat! tandis qu’à côté se profilaient les murs d’Orsanmichele, cette ancienne halle aux grains transformée en musée de sculpture à ciel ouvert. L’intérieur de l’église abrite un magnifique tabernacle gothique d’Andréa Orcagna …
Le musée à l’étage abrite des statues réalisées par Ghiberti, Donatello, Jean Bologne, et une belle vue sur le centre s’offre à nous…
Vers 15 h, nous avons quitté Florence pour aller aux alentours de la ville visiter Pistoia que nous avons rejoint par l’autoroute. C’est là que l’on voit les pépinières de cyprès et autres qui alimentent l’Europe entière…
La ville est très calme. Sur la piazza del Duomo se trouvent les principaux édifices, la Cathédrale précédée de son baptistère , et encadrée de son campanile et de l’ancien Palais épiscopal. Sa façade de marbre est à la fois roman pisan (galeries de colonnettes superposées) et florentin (porche à fines colonnes)…En face se dressent le Palazzzo Pretorio et le palais communal relié par une arche à la cathédrale : on remarquera l’élégance des fenêtres gothiques avec une touche moins austère : le délicat dessin du balcon en fer forgé …
Mais le plus notoire est l’Ospedale del Ceppo fondé en 1277 avec son élégant portique Renaissance ajouté en 1514 et son admirable frise en terre cuite ; fraîcheur des couleurs et expressivité des personnages caractérisent cette oeuvre de Della Robbia.
Après cette journée fertile en découvertes, nous avons pris la route qui passe par le village de Vinci où nous nous sommes arrêtés… Retour à la maison bien fatigués !