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Vers le jour 4
Vers le jour 2
Lever à 6 h 45 car le jour pointe vite ici… et on a décidé de profiter du dimanche pour aller sur Florence ; bien nous en a pris car, comparé aux autres jours, sur la rocade, il y avait peu de monde. Notre hôtesse nous a conseillé d’aller nous garer au Parking de la forteresse de Bassano, derrière la gare.
Première étape : les Offices où nous avons fait 5 mn de queue en initialisant notre Firenze Card ! On ne parlera pas de l’extraordinaire collection que renferme ce musée qui a fait des efforts pour se rénover et mettre en valeur les pièces remarquables dans des salles spécialement aménagée : on confronte plusieurs Vierges à l’enfant pour montrer l’évolution du gothique à la Renaissance, on isole les deux tableaux de Botticelli ; on organise des salles bleues pour les artistes étrangers, rouges pour les italiens du 16 e (Raphaël et sa Vierge au Chardonneret), jaunes pour les 17 e s. (Le Caravage et son Bacchus!)
Dès l’entrée, statues antiques et autres : Hercule et un Centaure :
salle no 2 (dite salle des Maestà) Madone Rucellai, madone en majesté entourée d’anges à genoux, peint par Duccio, visible et mise en regard dans la même salle no 2 (dite salle des Maestà) avec deux autres Maestà de référence : la Maestà di Santa Trinita de Cimabue et la Vierge d’Ognissanti de Giotto.
Salle 3 : XIVe siècle siennois
Simone Martini et Lippo Memmi : Annonciation :
Salle 5-6 : art gothique international :
Restructurée dans les années 1950, la salle est dominée par le triomphe d’opulence et d’élégance de L’Adoration des mages (1423) réalisée pour le marchand et banquier Palla Strozzi, les panneaux de Sainte Madeleine, Saint Nicolas, Saint Jean-Baptiste et Saint Georges du Polyptyque Quaratesi de Gentile da Fabriano, originaire des Marches, et Le Couronnement de la Vierge (1414) monumental du florentin Lorenzo Monaco, œuvre élégante qui se distingue par ses couleurs fortes et brillantes et par ses figures sinueuses[9].
Lorenzo Monaco (1370-1425) Couronnement de la Vierge : le drapé donne le mouvement au corps…
Salle 7 : début de la Renaissance
L’élaboration, sans précédent, de la nouvelle langue est attestée par Sant’Anna Metterza (1424) de Masaccio et de son maître Masolino da Panicale, considéré comme le père de la Renaissance en peinture[10] qui allie l’élégance gothique à la présence charnelle des personnages, rendue par la perspective linéaire et une nouvelle conception de la lumière[8]. L’Enfant sculptural et la Vierge, peinte avec une silhouette solennelle si austère et réaliste qu’elle ne peut plus se définir comme « gothique », sont de Masaccio.
Dans la même salle se trouvent un des panneaux de La Bataille de San Romano de Paolo Uccello, qui témoigne de son « obsession » de la perspective et en offre une interprétation originale, tout en narrant l’histoire sur un mode fabuleux[10], ainsi que les œuvres significatives de la recherche de nouveaux formats pour les retables et de la naissance de la « pittura di luce » (peinture de lumière) avec La Thébaïde de Fra Angelico, panneau délicat sur la vie d’ermite[9] et le retable de Santa Lucia dei Magnoli de Domenico Veneziano, le maître de Piero della Francesca, qui crée ainsi l’un des premiers retables rectangulaires pour l’église Santa Lucia dei Magnoli, où il élimine aussi le fond doré de la tradition médiévale et plonge les personnages sacrés dans une lumière matinale[10].
Salle 8 (A9) : Filippo Lippi

La grande salle 8 est dédiée à Fra Filippo Lippi, développeur des propositions de Masaccio et passeur de l’art florentin vers cette « primauté du dessin » qui en est la caractéristique la plus typique, comme La Lippina, ici conservée, est un exemple. Artiste déroutant de cette génération, son dessin est aérien et léger, mais également sensible à la solidité d’un Masaccio ou d’un Piero della Francesca ; Botticelli sera son élève[11].
Des œuvres majeures de la Première Renaissance (ou Quattrocento) sont présentées dans cette salle et la suivante, comme l’extraordinaire Le Triomphe de la chasteté, le double portrait des ducs d’Urbino, de Piero della Francesca, l’une des icônes les plus connues de l’esthétique de la Renaissance. Dans ces portraits, Pierro della Francesca affirme la domination de l’homme sur la nature, chère à la Renaissance. Au verso du portrait de la duchesse, un char du Triomphe tiré par des licornes porte les trois Vertus théologales ; pour le duc, ce sont les quatre Vertus cardinales que tirent des chevaux blancs[11].
La salle 9 est dédiée aux frères Pollaiolo (ou Pollaiuolo) : Antonio Pollaiuolo (Hercule et Antée, Hercule et l’Hydre, deux petites peintures sur bois dans un paysage d’inspiration flamande[11]) et Piero Pollaiuolo (La Tempérance), parmi les premiers à pratiquer une ligne de contour agile et accrocheuse,
Les tableaux de Botticelli frappent par la pureté de leurs couleurs et les belles proportions des figures, qualités qui atteignent leur apogée dans les toiles à sujet profane comme Le Printemps, Pallas et le Centaure et La Naissance de Vénus[13], œuvres emblématiques de l’Académie platonicienne de Florence qui s’est développée dans la ville dans la seconde moitié du XVe siècle.
Boticelli vers 1480 : Naissance de Vénus…L’Adoration des mages (v. 1476) vaut surtout pour son caractère anecdotique et sa flagornerie, les trois Rois mages étant des Médicis : Cosme l’Ancien, agenouillé devant Jésus, et ses deux fils, Pierre le Goutteux en manteau rouge et Jean ; à droite, le futur Laurent le Magnifique, expression modeste et cheveux très noirs, ainsi que son frère Julien, à gauche. Botticelli s’est représenté dans le premier personnage de droite[14].
Cette salle contient également de nombreux autres chefs-d’œuvre : l’emplacement du Triptyque Portinari, une œuvre flamande d’Hugo van der Goes d’environ 1475, apportée par un banquier de la Banque des Médicis à Bruges en 1483, est particulièrement bien situé, qui, par son étroitesse formelle par rapport aux œuvres environnantes, rend bien l’effet de météore brillant que cette œuvre avait dans les milieux artistiques florentins de la seconde moitié du XVe siècle.
La Déposition au sépulcre de Rogier van der Weyden (vers 1460) est une autre œuvre flamande, dont la composition est tirée d’une Pietà de Fra Angelico, qui témoigne des échanges réciproques entre maîtres flamands et florentins.
Salle 15 : Léonard
Annonciation (1475) de Léonard de Vinci (1475)
Elle est devenue très populaire à l’époque du Grand Tour et aurait inspiré le cabinet de curiosités de nombreux nobles européens. L’environnement est couvert d’un dôme incrusté de coquillages et de nacre traversé par des nervures dorées et une lanterne sur laquelle se trouvait une rose des vents, reliée à l’extérieur par une girouette
Après avoir vu la magnifique Tribuna octogonale, et le chef d’oeuvre de Michel-Ange, le Tondo Doni (représentation de la Sainte Famille sur fond de jeunes hommes nus) …
nous sommes allés faire une petite pause à la terrasse de la cafétéria où l’on a une vue remarquable sur la tour d’Arnolfo …
Au premier étage, les salles rouges (16e s italien) avec Tintoretto, Bronzino, Raphaël et sa Vierge au Chardonneret ..
Puis c’est Le Caravage (1573-1610) avec son bouclier représentant Méduse et son Bacchus
pour terminer sur un topos de la Renaissance : Judith décapitant Holopherne d’Artemisia Gentileschi : une femme-peintre démontrant le pouvoir des femmes:
A la sortie, un peu sonnés par le monde qui grouille sur la place et la Loggia della Signoria, nous nous sommes réfugiés dans le Palazzo Vecchio... et ses somptueux appartements, celui d’Eléonore de Tolède notamment.
En se promenant ensuite , on est tombé Via Dante Alighieri sur une épicerie -sandwicherie qui proposait des pains bagnats composés à la demande : j’ai adoré le mien surnommé « Hipocrito » car la garniture était fort copieuse (tomates, salade, jambon blanc délectable et tapenade) et délicieuse comme le pain chaud et croustillant…le tout arrosé d’une huile d’olive très parfumée… Mmm
Michel avait tellement faim qu’il a mordu dedans à pleines dents et s’est méchamment mordu la langue…
Bien repus, on a poussé vers Santa Croce, 14 e et sa belle place…
En poussant le portail, on entre dans une magnifique et vaste église avec de multiples chapelles, décorées a fresco par Giotto et ses disciples ; c’est tellement impressionnant que Stendhal en la découvrant faillit s’évanouir d’émerveillement… ; c’est le « Panthéon Florentin » où reposent Michel-Ange, Ghiberti, Galilée, Machiavel, Ugo Foscolo, Rossini... (Cénotaphe de Dante enterré à Ravenne)
Ici tombeau de Michel-Ange: Et là, celui de Galilée
L’ancien réfectoire (Cenacolo) des franciscains, conserve une Cène surmontée par une généalogie de l’ordre des franciscains de Taddeo Gaddi :
et une magnifique Cène de Vasari …
Le crucifix de Cimabue dans la sacristie:
On a jeté un coup d’oeil sur la Chapelle des Pazzi due à Brunelleschi, le tout d’une grande sobriété… puis on s’est dirigé en flânant vers Orsanmichele…
Ci-dessus Palais Strozzi
On est passé ensuite à San Lorenzo dont la façade n’est pas revêtue de marbre, surprenant… Commencée en 1420, elle servit de paroisse aux Médicis et de sépulcre pendant trois siècles.
A l’intérieur, rompant avec la sublime envolée des lignes et l’ornementation gothiques, Brunelleschi en fit un modèle d’équilibre des formes et de rigoureuse géométrie, géométrie soulignée par le contraste entre le calcaire gris « pietra serena » et le crépi blanc des murs…
La chapelle des Médicis étant fermée ce dimanche, on a voulu aller à Santa Maria Novella mais on s’est fait refouler car il y avait un office… Donc on est rentré…