Jour 12 : jeudi 19 mai -Padoue

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On se lève à 6h30. On quitte l’appart à 8h et on reprend la route. Vers 9 h, on entre dans Padoue mais quelle galère pour trouver le parking car le plan de circulation est débile et on est un peu déçu par la ville très bruyante et peu coquette ! Le parking est à côté de la chapelle Scrovegni et du musée civique Emeritani où nous allons pour retirer nos places pour la fameuse chapelle.

En effet, les collections de la ville sont installées dans l’ancien couvent des ermites de Saint-Augustin. Le rez-de-chaussée est dévolu à l’archéologie, alors que le premier étage se consacre au Moyen Age. Parmi les œuvres du XIIIe siècle, les incontournables sont la Croix de Giotto et les Tables de Guariento. Mais on a aussi des collections du 16e s… Lanfranco, Bassano, Boccacio…

Giovanni Lanfranco
Boccacio Boccacino (école de Ferrare)

Les deux chefs d’oeuvre : le Christ en croix, peint sur bois de Giotto …

et l’incroyable armée d’anges peints sur bois par Guariento…

Madeleine pénitente de Canova devant St Patrick de Tiepolo au fond.
St Patrick de Tiepolo
Crucifixion du Tintoret


On est sorti assez tard. On a mangé notre salade rapidement pour aller ensuite au centre historique ; mais on a marché beaucoup et cherché en vain l’Office de Tourisme. On a bien vu le Palazzo della Ragione très beau mais impossible de trouver l’entrée !

Le marché avait envahi les deux places, piazza delle Erbe et piazza della Frutta et on n’a pas vu grand’chose de ce côté car il était 14 h et tout se fermait… Alors nous n’avons pas vu la Piazza dei Signori, dommage… On devait être fatigués. Par contre, nous avons trouvé la Piaza del Duomo qui n’est pas extraordinaire

Piazza del Duomo

mais surtout je suis allée voir l’extraordinaire Baptistère du Duomo : c’est une véritable merveille à ne pas manquer. Bâti au XIIe siècle, il est entièrement décoré de fresques datant entre 1375 et 1378, œuvres d’un élève de Giotto, Giusto De’ Menabuoi. Levez les yeux pour admirer la fresque principale, sur le plafond de la grande coupole, le paradis et le Christ en gloire, entouré d’une cohorte d’anges et de saints…

C’est une des séries de peintures du XIVe siècle les plus complètes d’Italie. Parmi les autres scènes bibliques, on retrouve celles de l’Ancien et du Nouveau Testament : la vie de la Vierge Marie (dont une extraordinaire scène d’Annonciation, très réaliste)

Annonciation très réaliste (escalier)

et de Jésus (son entrée dans Jérusalem, sa Crucifixion, sa Passion…), 37 saints vénérés à Padoue, ainsi que d’autres scènes plus anciennes.

Dans la petite abside, 43 petits encadrés illustrent des scènes de l’Apocalypse, tandis que les parois d’une autre coupole sont recouvertes des fresques de la Pentecôte. Les quatre évangélistes (Marc, Luc, Jean, Matthieu) et leurs attributs respectifs (le lion, le bœuf, l’aigle et l’ange), soit le Tétramorphe, sont également présents parmi les fresques. L’influence du grand peintre toscan sur le travail de son élève est tout particulièrement remarquable dans les expressions des personnages et dans la couleur changeante de leurs habits. Un beau polyptyque décore le maître-autel.

Puis on a visité à l’autre bout de la ville la Basilique st Antoine « Il Santo ». L’immense basilique qui lui est dédiée est un important lieu de pèlerinage. Son architecture monumentale est profondément éclectique : une façade romane, des coupoles byzantines, des clochers gothiques. Erigée au XIIIe siècle, elle se devait d’accueillir la dépouille de saint Antoine peu de temps après sa canonisation.

Le déploiement de marchands de bondieuseries dans les rues aux alentours est un bon témoignage de cette ferveur populaire. Ferveur que l’on retrouve à l’intérieur de la basilique, notamment dans la très baroque chapelle du trésor, où les fidèles se recueillent face à la tombe du saint.  Une chapelle au fond du chœur abrite les reliques du saint : sa langue et sa mâchoire inférieure ! admirez les magnifiques bronzes de Donatello ornant le maître-autel. Il sera difficile, en revanche, de rater Le Gattamelata, la plus grande sculpture de l’artiste, qui trône sur le parvis de la basilique.

Le Gattamelata, condottiere de Venise

J’étais fatiguée car j’avais mal dormi donc on est revenu vers l’appartement qu’on pouvait investir à partir de 16 h. Impossible de les avoir au tel à 15h45 !! Ils parlaient italien et il fallait téléphoner pour qu’on nous ouvre la porte… Cela n’a pas été sans mal !! Appart pas bien équipé, four en panne, lit canapé pas confortable… mais on s’est reposé et on est reparti sur le Musée car on devait entrer à la Chapelle Scrovegni à 18h… après une séance video… mais quel bonheur et quelle beauté tout en bleu !!

On en ressort vers 19h et on rentre à l’appartement. Michel va chercher encore quelques affaires à la voiture. On mange…