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On part pour Erice, petite ville médiévale juchée sur un promontoire au-dessus de la ville de Trani.
L’occupation du mont Eryx remonte au Néolithique et à l’Age du Bronze. Le site est une des principales cités des Elymes (peuple considéré par certains comme les seuls autochtones siciliens)
Éryx est aussi une grande base carthaginoise aux VIe et Ve siècles av JC et joue un rôle fondamental dans les luttes contre les Grecs et les Romains. En – 277, Pyrrhus assiège les Carthaginois à Eryx et mène lui-même l’assaut. Lors de la première Guerre Punique, Eryx, Heircté et Lilybée sont des places fortes carthaginoises.
On parcourt les vieilles ruelles de la cité historique qui a atteint un plein essor au milieu du Moyen Âge avec l’influence normande et on fait une halte dégustation à la Pâtisserie Michele où nous achetons des gâteaux aux amandes et aux pistaches délicieux et renommés!!
En 1963 a été créée dans quatre anciens monastères d’Erice la fondation Ettore Majorana et Centre pour la Culture Scientifique (Ettore Majorana Foundation and Center for Scientific Culture, EMFCSC) qui organise des écoles scientifiques spécialisées périodiques et distribue annuellement le prix Ettore Majorana, Science for Peace8: ici
On arrive enfin au Château de Vénus et sa terrasse panoramique (château du XIIe, XIIIe siècles construit sur les ruines du temple de la Vénus Erycine). En hiver, les ruines sont enveloppées d’une brume tenace le voile de Vénus.
On a une vue splendide notamment sur les Iles Egades et les salines de Trapani. Toute la région vit de la pêche et les iles Egades étaient renommées pour les prises de thon et leur rite funèbre de mise à mort : la mattanza
Après le repas, nous avons pris la direction de Ségeste ans un site antique formidable ! C’était la principale ville des Elymes qui revendiquaient une ascendance troyenne et s’installa en Sicile dès l’Age du Bronze.
En conflit constant avec sa voisine grecque Sélinonte, dont elle reçoit cependant un apport culturel grec par le biais de relations commerciales, la capitale des Élymes est alliée à Athènes dès – 453 et lui réclame assistance contre son ennemi héréditaire coalisé avec Syracuse. Après un épisode sanglant qui suit leur victoire en 409, ils sont écrasés à leur tour par le tyran grec Agathoclès qui se venge en les massacrant …
On pense ainsi que le fameux Temple dorique typique (409 av JC) qui se dresse dans une solitude splendide et un paysage sauvage, désert grandiose, na pas été achevé : les colonnes ne sont pas cannelées, pas de trace de toit et les blocs du soubassement ont encore leurs tenons de bardage non ravalés.
On a bien failli ne pas voir le théâtre Hellénistique construit au flanc du Monte Barbaro, à 440 m d’altitude, dominant le site du temple et la plaine jusqu’au golfe de Castellamare car la navette était en panne et il faisait une telle chaleur que y monter à pied semblait être difficile… Finalement, ils ont acheminé une autre navette…
Et on a pu admirer ce théâtre de 63 mètres de diamètre, proche de celui de Syracuse : il est daté du milieu du IIIe av JC. Ses gradins sont séparés en deux niveaux verticaux par un diazoma, et horizontalement en sept sections par les escaliers de travertin, pouvant accueillir 4 000 spectateurs.
On arrive en fin de journée à Palerme…
On repart.
Palerme : on arrive à l’hôtel NH, ils nous donnent une chambre occupée…
Changement de chambre. On cherche un supermarché. Retour avec 2 grandes bouteilles.