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Fox Glacier / Franz Joseph / Greymouth (200km- 3h)
Michel se lève à 6h15 pour courir un peu. Puis on monte dans le bus pour aller au Matheson café prendre le petit déjeuner à 7h30 (au menu : du pain…).
Vers 9 h, on reprend une route montagneuse qui nous emmène au pied du glacier Franz Joseph (plutôt au départ de la promenade…). On aperçoit de loin le glacier qui est impressionnant… C’est l’autrichien Julius Haast qui lui donna le nom de son souverain et qui fut l’un des premiers à le gravir en 1865. La légende maorie raconte que le flot des larmes d’une jeune fille en deuil de son fiancé s’est figé et a donné le glacier…
Nulle part ailleurs, à cette latitude, les glaciers ne descendent aussi près de la mer (15 km environ) : il est vrai qu’ils doivent leur existence à d’abondantes précipitations se transformant en chutes de neige qui s’accumulent dans de vastes zones. Mais, à cause du réchauffement climatique, ils reculent d’année en année. C’est ce qu’on explique sur les panneaux de la plate-forme d’observation après une belle balade d’une heure et demie avec un soleil très chaud devant le sublime glacier !
Le temps est magnifique et on repart pour manger dans un pub très branché au pied du glacier : le Landing Bar and Restaurant recommandé par Lonely Planet qui nous a servi un burger extraordinaire ….
et un sublime Pavlova en guide de dessert…
Après le repas, on nous avait recommandé la visite du West Coast Wild Life Center … Il s’agit d’une réserve de Kiwis les plus rares. On est donc allé faire un tour mais c’était plutôt une arnaque car, paraît-il, d’après un visiteur, il n’y avait qu’un seul kiwi vivant !!! C’est en fait un centre de recherches pour la sauvegarde des espèces car, de nos jours, il est en voie d’extinction.
A l’origine le kiwi est oiseau de Nouvelle-Zélande aux ailes atrophiées, gros comme une poule et bon coureur. Il est très farouche et ne sort que la nuit. Lorsque les explorateurs européens découvrent cet oiseau, au début du XIXe siècle, ils en font le symbole de la Nouvelle-Zélande.
A ne pas confondre avec le fruit ! Début XXe, la Nouvelle-Zélande se lance dans la culture du yang tao, un fruit importé de Chine. Mais son nom n’est pas facile à prononcer dans toutes les langues. Les publicitaires, rusés, notent que sa peau velue et sombre rappelle celle de l’oiseau. Ils décident donc de rebaptiser ce fruit « kiwi ».
On repart après avoir flemmardé sur la terrasse ensoleillée et on pique une petite sieste dans le bus ; on arrive à Hokitika, ville historique… Cette localité sert de décor à de nombreux romans néo-zélandais dont Les Luminaires d’Eleanor Catton, lauréat du prix Man Booker 2013. Situé à Hokitika pendant la ruée vers l’or des années 1860, c’est une histoire de meurtre déchirante et un pavé passionnant de 1000 pages que j’ai lu…
Les Luminaires s’ouvrent le 27 janvier 1866, sur la côte Ouest de la Nouvelle-Zélande, dans une ville peuplée d’aventuriers, d’exilés et de chercheurs d’or : Hokitika. C’est là que vient de débarquer Walter Moody, 28 ans, un Ecossais fauché qui a quitté les brumes d’Edimbourg pour tourner le dos à son passé, en espérant faire fortune à l’autre bout du monde, dans ce pays de cocagne où se croisent Maoris et Chinois, Français et Britanniques
Chaque personnage est associé à un signe du zodiaque ou une planète, chaque personnage évolue, se transforme, se dévoile sous une lumière progressive et inscrit son histoire au fil des chapitres.
Mais après avoir été dédiée au négoce de l’or, c’est devenu le bastion du Pounamou (jade néo-zélandais) si bien que la ville comporte des tonnes de magasin d’exposition sur le jade : bijoux et objets d’art et qu’on nous a laissés deux heures de quartier libre pour …acheter bien sûr ; grrrr… on aurait préféré visiter à 35 km de là les gorges d’Hokitipa qui sont d’un bleu turquoise magnifique…
On s’est promené sur la plage malgré un vent pas sympathique…
Enfin on redémarre et on arrive à Greymouth au bord de mer vers 17 h si bien qu’ on a le temps de se balader sur un chemin qui longe la plage à l’abri du vent et avec du soleil.