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Notre hôtel n’est pas loin de la mer mais on n’en a pas profité beaucoup : cependant la vue était intéressante…
On monte à Monreale qui domine à 6 km environ… et on visite la cathédrale au porche majestueux de style normand encadré par deux tours massives…
C’est un des édifices majeurs de l’architecture et de l’art arabo-normand, construite à l’initiative du Roi Guillaume II, petit-fils de Roger II, de 1172 à 1176, à l’époque de la domination normande sur la Sicile, lorsque les trois cultures arabes, normandes et byzantines cohabitaient sur l’île. Elle se situait à l’origine entre le palais royal au nord et le couvent bénédictin avec son cloitre au sud, édifié à la même époque.
Elle se distingue surtout par son cloître et ses riches mosaïques byzantines, ayant été inscrite au patrimoine de l’Unesco parmi les autres grandes réalisations arabo-normandes.
Voulant édifier un monument rivalisant avec la beauté de la Chapelle Palatine construite par son grand-père Roger, Guillaume investit beaucoup de fonds, engageant les meilleurs ouvriers des diverses cultures.
Le style roman normand se retrouve notamment dans la structure massive de l’édifice avec ses deux tours. Le style islamique est illustré par les arcades et les décorations des murs extérieurs, et le style byzantin avec les mosaïques recouvrant les murs intérieurs.
A l’intérieur, la partie supérieure des murs est entièrement couverte de mosaïques byzantines (créées entre 1179 à 1182).
Dans la nef, une partie des mosaïques représentent diverses scènes bibliques de l’ancien testament : avec la Genèse, la Création puis les épisodes menant à l’expulsion du paradis ; des scènes représentent des moments de la vie de Noé, Abraham, Isaac et Jacob.
Dans l’abside, domine l’imposante figure du Christ Pantocrator. Dessous, sont représentées Marie et l’Enfant Jésus, encadrée par les archanges Gabriel et Michel, puis les apôtres et d’autres saints sur la rangée inférieure.
On accède au Cloître roman : avec ses 47 mètres de coté, ce cloitre de l’ancien monastère bénédictin est non seulement un des plus grands cloitres romans d’Italie mais aussi le plus abouti de ce genre.
Ses arcades en ogive sont portées par des colonnes jumelées de décoration très variées, torsadées, lisses ou crénelées, mêlant des symboliques chrétiennes et islamiques avec des décorations polychromes.
Ce sont l’abside et le chevet qui ont le mieux conservé la décoration originale, mêlant des arcs en ogives croisés, des motifs et des incrustations de pierres colorées, représentatif de l’art islamique :
Retour à Palerme qui a gardé ses Portes… Ici Porta Nuova:
On visite le Palais des Normands qui est à côté sur la piazza dell’Independenzia
La chapelle Palatine est située au premier étage du Palais des Normands. C’est peut-être la plus grande merveille de Palerme avec sa décoration en mosaïques hors du commun.
Cette basilique à trois nefs dédiée aux saints Pierre et Paul fut édifiée à la demande de Roger II entre 1130 et 1132, pour devenir l’église de la famille royale.
Le sanctuaire est entièrement recouvert de splendides mosaïques dorées créées par des artisans byzantins. Elles représentent des thèmes religieux avec un majestueux Christ Pantocrator dans la coupole, entouré d’Anges et d’Archanges, les évangiles et plusieurs scènes bibliques. Les plus anciennes d’entre elles sont celles de la coupole, remontant à la construction originale de 1143.
On a descendu le Corso Vittorio Emmanuele et on est arrivé devant la magnifique Cathédrale avec son eau porche gothique-catalan :
La cathédrale, dédiée à Notre-Dame de l’Assomption, fut édifiée au XIIe siècle. Elle est marquée par un style arabo-normand, propre à la Sicile. Elle a été érigée à partir de 1185 par Gautier Ophamil (dit Offamilio), archevêque anglo-normand de Palerme, ministre du roi Guillaume II.
Elle fut construite sur le site d’une ancienne basilique byzantine, devenue une mosquée au IXe siècle, lorsque les sarrasins conquirent la ville. Les étages supérieurs des tours datent des XIVe et XVe siècles et le porche gothique catalan est du XVe siècle. La nef baroque est beaucoup plus récente, elle fut élargie à la fin du XVIIIe siècle.
Roger II, premier roi de Sicile y fut couronné la Noël 1130.
Elle abrite notamment la tombe de l’empereur Frédéric II, du roi Roger II, et de Sainte Rosalie, patronne de Palerme.
Sur la colonne de gauche du Porche, issue des anciens édifices, est gravé un verset du Coran. La mosaïque de la vierge au dessus du portail est du XIIIe siècle.
On arrive ensuite dans le choeur de la ville constitué par une place baroque au croisement de deux axes principaux : le Corso Vittorio Emmanuele et la Via Maqueda : les Quattro Canti (littéralement quatre chants en français), appelée aussi piazza Vigliena (ou encore octogone du soleil ou Théâtre du Soleil)
Ces quatre façades furent réalisées entre 1609 et 1620. Elles sont surmontées par les blasons royaux. Les quatre étages se succèdent selon le principe de l’ascension du monde de la nature à celui du ciel. Le niveau du bas est garni d’une fontaine, représentant les rivières de la ville antique (Oreto, Kemonia, Pannaria, Papireto). Suit un niveau de style dorique, avec les allégories des quatre saisons (symbolisées par Éole, Vénus, Cérès et Bacchus ) ; puis un niveau de style ionique qui abrite les statues de Charles V, Philippe II, Philippe III et Philippe IV ; le niveau supérieur portent les quatre saints de Palerme : Agate, Ninfa, Oliva et Cristina, qui étaient les patronnes de la villes avant l’arrivée de Santa Rosalie (1624) et Saint- Benoît le Maure (1652).
Tout à côté, la Piazza Pretoria est aussi connue comme la Piazza della Vergogna (« Place de la honte » en français). Au centre est installée la plus célèbre fontaine de la ville, et s’y affiche le Palais delle Aquile qui héberge la mairie de Palerme.
En 1573, le Sénat de Palerme acheta une fontaine qui était initialement destinée à un jardin privé de Florence. Son commanditaire initial, Don Luigi de Tolède se trouvait en grande difficulté financière. Toutefois ce dernier avait la bonne fortune d’être le frère de Don Garcia de Tolède, vice-roi de Sicile et en « bons » termes avec le sénat de la ville.
Cette fontaine fut réalisée en 1554 par Francesco Camilliani, elle comptait 48 statues.
Une partie de l’ensemble arriva à Palerme en mai 1574 où elle fut installée. mais les statues choquèrent par leur nudité…
On arrive sur la charmante Place Bellini (piazza Bellini) tout près de la Piazza Pretoria dans le quartier de Kalsa. Il s’y dressent deux importantes églises qui remontent à l’époque du Royaume normand de Sicile, Santa Maria dell’ Ammiraglio (appelée plus communément « La Martorana ») et San Cataldo
Dédiée à Eloïse Martorana, qui fut la fondatrice en 1194 du couvent bénédictin, cette église en fut la chapelle. Son véritable nom est Sainte-Marie de l’Amiral (Santa Maria dell’Ammiraglio). Elle fut commencée en 1143 par Georges d’Antioche, amiral de la flotte de Roger II. Il fut le premier personnage a porter ce titre, amiral étant probablement un surnom dérivant de son titre officiel : l’ « émir des émirs ».
Les lignes de style normand de la façade sont en parties cachées derrière la façade baroque.
San Cataldo est un des exemples d’architecture arabo-normande de la ville, de forme parallélépipédique et recouverte par ses trois petits dômes rouges alignés. Très austère et inachevée.
Sur l’autre côté de la place s’élèvent l’église baroque de Sainte Catherine d’Alexandrie, le théâtre Bellini et la façade arrière du Palais Pretorio.
Dernière étape de notre parcours : la Piazza Verdi et le Teatro Massimo :On va déjeuner
On va déjeuner derrière le Teatro Massimo : il est tard et le service est lent mais on déguste la Caponata.
On s’est laissé convaincre pour une excursion bidon : le Monte Pellegrino en passant par la chapelle consacrée à la sainte patronne de Palerme : sainte Rosalie…
Un saut jusqu’à la plage de Palerme : Mondello
Petit tour dans la piscine de l’hôtel.