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8 Soleil et nuages. Départ à 9h30. On file sur Palma où l’on se gare au parking de la Mar à 10h 35, face à la cathédrale magnifique. On s’y présente avec les fameux tickets achetés la veille mais on nous dit de repasser à 12h.


On se replie sur le Palais Royal de la Almudaina, ancien palais arabe remanié par les rois de Majorque : certaines salles sont meublées pour recevoir le roi d’Espagne dont c’est la résidence officielle.














On admire le beau portail en marbre rose de la chapelle ste Anne, rare exemple de l‘art roman aux Baléares


On se dirige ensuite vers la Plaça Cort dominée par l’hôtel de ville du 17e avec auvent en bois sculpté :



Non loin, on trouve le Parlement :

A midi, on se présente en coupant toute la file et après 5 mn, on entre dans la cathédrale de manière non catholique…
On admire l’élégance et la finesse des colonnes octogonales … tout comme les vitraux et les 5 rosaces qui apportent tant de lumière…


chapelle royale avec stalles Renaissance et baldaquin
A droite du Maître autel, chapelle du St Sacrement revisitée et décorée par le peintre majorquin Miquel Barcelo qui a puisé son inspiration dans la parabole de la multiplication des pains et des poissons : d’où le côté droit représentation de la terre et côté gauche, les fonds marins… Inaugurée en 2007 avec les vitraux…



On fait le tour des chapelles : ici chapelle St Jérome de style plateresque attribuée à Gaspard Oms (1602)



Puis on entre dans la salle capitulaire gothique …

et on admire une partie du retable de Ste Eulalie …


On passe ensuite dans la salle capitulaire baroque avec de nombreuses reliques dont le bras de St Sébastien, patron de la ville.

Pour sortir, on emprunte le cloître…

Après cette visite, comme on avait oublié de prendre de l’eau, on est retourné à la voiture et,
au passage, on a admiré l’Eglise San Francesco, basilique édifiée au 15e et 16e à la fois gothique et Renaissance. Remaniée au 17e, sa façade s’orne d’une immense rosace plateresque et d’un magnifique tympan, oeuvre de Francisco Herrera…




Après avoir visité l’intérieur, on a admiré l’élégance du cloître avec ses fines colonnades mais il était envahi par une école très bruyante et on est vite parti.

On a longé les bains arabes, le Musée de Majorque et on a enfilé la Carrer de Portella. Après être passé à la voiture, on s’est attablé vers 15h, à un petit restaurant italien très agréable mais les pizzas étaient un peu grasses…
On revient sur la place Ste Eulalie qui comporte de belles demeures


On entre dans l’église qui est la plus ancienne de Palma et Jaume II y a été couronné
en 1256 .
Sa façade principale, comme la tour du clocher, sont de style néogothique. Ils ont été remodelés après le tremblement de terre qui secoua Majorque en 1851. Les murs latéraux de l’époque gothique ont été préservés. Le grand autel exhibe un style churrigueresque (baroque espagnol). Un bel ensemble restauré au début du XIXe siècle.



On peut visiter la terrasse avec ses arcs boutants…

D’où l’on aperçoit la basilique San Francesco…

L’intérieur recèle aussi un magnifique retable gothique du XVe, niché dans la première chapelle, sur la droite.

On sort pour enfiler la carrer Savella, une des rues étroites qui regorgent de belles demeures agrémentées de splendides patios … dont la Can Vivot avec ses superbes colonnes de marbre et son escalier à double révolution :





Au coeur de l’aristocratique carrer del Sol, la cal Marquès del Palmer, construite en 1556, présente une imposante façade en pierre de taille noircie par les ans. À l’étage, la décoration Renaissance des fenêtres atténue l’austérité du mur gothique. La galerie haute, qu’abrite le classique auvent, est la réplique de celle de la Llotja.

On change de quartier et on se dirige vers la Plaça Major qui abrite de nombreux bâtiments modernistes, introduits par des architectes catalans début 20e…
L’Art nouveau est un style qui aura été aussi fugace que merveilleux, tout en courbes et en inventivité. C’est le style Tiffany aux États-Unis, le style Liberty en Italie, le Jugendstil en Allemagne, le Modern Style au Royaume-Uni, le style Sapin en Suisse, etc. c’est le fameux Modernisme en Catalogne, mené par le maître de la danse, Antoni Gaudi.Ce style se démarque du mouvement international par sa forte personnalité et la quantité de ses chefs-d’œuvre.
Ici, à Palma, cette architecture audacieuse et élégante a été influencée par la présence de Gaudi, qui y passa une dizaine d’années après avoir été engagé par l’évêque de la ville pour rénover le chœur de la cathédrale.
L’une des œuvres les plus emblématiques du modernisme à Palma, c’est l’immeuble Forteza Rey. L’édifice a été conçu par le bijoutier Lluis Forteza Rey en 1909, pour y loger sa famille. on contemple la façade et son abondante décoration sur des thèmes de la nature. Vous trouverez des fleurs, des animaux, des fruits, ainsi qu’un visage grimaçant, flanqué de deux dragons au premier étage.
On note aussi l’utilisation de la mosaïque multicolore disposée de façon irrégulière qui n’est pas sans rappeler la Casa Battló à Barcelone, ou encore les beaux balcons en fer forgé et cette constante combinaison de différents matériaux.


Autre édifice moderniste : El Aguila, dont la façade présente des balcons avec des balustrades en tôle ondulée qui confèrent une impression dynamique, ainsi que des céramiques polychromes et une somptueuse décoration florale et végétale dans le style moderniste. L’arc décoratif en plein cintre rappelle l’ Ecole viennoise. Également présentées comme ressource décorative, les colonnes de fer font office de mobilier lourd et ont permis l’installation de grands vitraux pour un meilleur éclairage.


Michel mange une glace et on visite la Fondation Joan March…

Puis on prend les escaliers qui nous conduisent Place Weyler… Là on trouve le Gran Hotel : il a été conçu par Lluis Domenech y Montaner et achevé en 1903. Aujourd’hui, le bâtiment a été transformé en centre culturel, abritant la Fundación la Caixa. Il abrite une exposition permanente de peintures. Le bâtiment est l’un des exemples les plus importants du modernisme de l’île, avec une façade richement décorée de sculptures et de céramiques.

On arrive sur la Plaça Mercat pour admirer la façade de la Can Berga (17e) transformée en palais de justice :

Un peu plus loin, la Can Casasayas se compose de deux édifices modernistes aux façades ondulées…

On rejoint la rambla : le passeig del Born…

Et on rentre dans le Palais Solleric : cette galerie municipale est installée dans un ancien palais majorquin du XVIIIe siècle imaginé par Gaspar Palmer et décoré par le sculpteur italien Antonio Soldatti. Il accueille des expositions temporaires d’art contemporain. Le déplacement vaut autant pour les œuvres que pour le cadre : mentionnons ici sa façade ornée d’une loggia,

son superbe patio doté d’arcs surbaissés et d’un escalier impérial à double volée – avec ses rampes joliment travaillées en fer forgé – que l’archiduc Luis Salvador décrivit comme l’un des plus beaux patios de Palma.





On s’en retourne maintenant en direction du port et on passe devant une plaque qui rappelle le passage de Chopin…


On va admirer Sa Llotja qui donne sur le port ainsi que le Consulat de la mer.
Sa Llotja est une Bourse des marchands édifiée au 15e s. sur les plans de l’architecte majorquin Guillem Sagrera. D’allure fortifiée, l’édifice comprend une galerie ajourée simulant un chemin de ronde même si les merlons et les tourelles sont plus décoratifs que défensifs. La sévérité des murs est atténuée par des fenêtres gothiques au fin remplage. La salle du négoce, d’une grande élégance, présente des croisées d’ogives décorées de nervures retombant sur six belles colonnes torses.



Cet édifice abritait jadis le Consulat de la Mer, créé en 1326, siège de la juridiction des affaires maritimes de la Couronne d’Aragon. Son rôle était de réguler le commerce et le droit des marchands. Sur sa façade à trois étages, on remarquera en particulier la loggia de style plateresque, pourvue de 5 arcades et d’une balustrade, donnant sur le front de mer. Le bâtiment, plutôt impressionnant, date du début du XVIIe siècle. Il est aujourd’hui le siège de la Présidence du Gouvernement de la Communauté autonome. Dans le jardin subsiste l’ancienne porte des quais.

On part vers 18h bien fatigués. Arrivée à l’hôtel.
Michel va faire un petit footing et se baigne.