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Dimanche 5 Mai
Soleil. On décide de raccourcir notre séjour et de revenir par Ancône et le long de la mer Adriatique, route que l’on connaît car on craint le mauvais état des routes. On annule Herculanum et Pise et on choisit une nouvelle étape vers Alessandria : Voghera.
Les hôtes viennent nous donner un coup de main pour porter les valises, ils nous stressent un peu… le fameux Gigi nous pousse presque dehors!!
Départ, on prend l’autoroute au début puis on bifurque à Cerignola sur la nationale SS 16 car le revêtement de l’autoroute n’est pas bon pour arriver à Bari vers 11h : on se gare dans le parking couvert du Corso Vittorio Veneto qui débouche sur le Castello et le centre historique. heureusement j’ai photocopié le parcours fléché !!
Petit point histoire : Bari, la capitale de la région des Pouilles. À l’époque romaine, Barium (Bari) est loin d’avoir l’importance de ses voisines Taras (Tarente) ou Hydruntum (Otrante). Mais les Byzantins s’y sont installés, et lors des guerres de Byzance contre les envahisseurs Lombards, Bari a été la tête de pont en Italie de la ville du Bosphore, centre stratégique, et au dixième siècle elle devient le siège de l’administration de toutes les possessions de Byzance en Italie. En 1071, elle est prise par Robert Guiscard. Comme ses voisines, elle voit l’embarquement des Croisades. Puis le règne de Frédéric II est la charnière entre son époque brillante et son déclin de plus en plus prononcé sous les Anjou et les Aragonais.
Arrive l’époque napoléonienne et le règne de Murat, salué par la population comme un retour à la grandeur, parce qu’il étend la ville en traçant de grands axes qui lui permettent de se développer harmonieusement sans toucher au centre ancien. De retour en 1815, les Bourbons (d’Espagne) poursuivront l’œuvre commencée selon les plans de Murat. Enfin, dans l’Italie unifiée de 1860, Bari trouve son rôle de métropole régionale, mais poursuit son développement de façon anarchique. Il y a donc trois Bari : l’attachante ville ancienne, la noble ville de Murat, la quelconque, désordonnée et laide ville contemporaine. Aujourd’hui, Bari dépasse allègrement les trois cent mille habitants.
Après le Château souabe, on arrive au Corso Vittorio Emmanuele , large avenue de cafés, puis on admire le Théâtre Margharita…
pour arriver sur la Place Ferrarese où se trouve le syndicat d’initiative
On s’enfonce dans le lacis des ruelles du Borgo Antico voir la fameuse rue courbe, Strada Arco Basso où les femmes rivalisent d’habileté pour fabriquer et façonner sous nos yeux les fameuses orrichiete… Quelle ambiance !! On s’interpelle, on rit, on hèle le chalant …
Puis, après avoir fait des provisions d’orrichiete, on débouche sur le Duomo San Sabino : La cathédrale, dédiée à saint Sabin (San Sabino) avait été construite entre 1024 et 1040. Mais, à la suite de troubles, Guillaume le Mauvais saccage Bari, en détruit les monuments, n’épargnant même pas la cathédrale. Il faut la reconstruire. Les travaux commencent en 1170, dans le style roman apulien (l’adjectif apulien est utilisé pour les Pouilles, car l’ancien nom des Pouilles était l’Apulie). Sur la façade, la moitié supérieure de la rosace est entourée d’un bestiaire comme on en voit dans bien des églises du Moyen-Âge.
On peut descendre sur la crypte baroque que l’on voit de justesse car il est 12h 30 ! On admire quelques fresques remarquables…
On repart maintenant sur la fameuse basilique San Nicola dédiée à l’autre patron de la ville. toujours dans le Borgo antico…
La basilique sobre et massive, construite en pierre calcaire entre 1087 et 1197, pendant la domination italo-normande des Pouilles est considérée comme l’exemple le plus pur du style roman apulien. Sa fondation est liée au vol des reliques de Saint Nicolas depuis le temple originel du saint à Myre, en Asie mineure. Lorsque Myre passa aux mains des Turcs seldjoukides, certains y ont vu une occasion d’aller porter les reliques du saint dans un endroit plus conforme à la chrétienté. Selon une légende, le saint, en passant sur le chemin de Rome, avait choisi Bari comme lieu de sa sépulture. Il y avait alors une grande concurrence entre Venise et Bari pour l’accueil des reliques.
L’arche à trois cintres qui ferme le chœur et qui joue le rôle d’iconostase selon le rite oriental, est d’origine, mais les trois arches de la nef datent du quinzième siècle. En effet, en 1456, un violent tremblement de terre a ébranlé l’édifice, aussi le prince Orsini a-t-il consolidé la structure en construisant la première arche en 1458 et la troisième en 1463
Puis on descend dans la crypte très fréquentée par les orthodoxes car on y vénère le tombeau de saint Nicolas…
Sur la place, une autre église toute blanche, San Marco, voisine avec la statue de St Nicolas :
Puis on entame une balade sur les remparts jusqu’à Fortino di Sant Antonio Abate. On revient sur le centre pour manger un typique sandwich avec ingrédients choisis…
On part ensuite sur le Borgo Murattiano, construit par Murat avec de larges avenues qui se croisent à angles droits et on longe la via Sparano et ses magasins de luxe où se dresse le Palazzo Mincuzzi, style Art Nouveau…
O longe ensuite le Corso Cavour et on admire le teatro Petruzzeli bâti début 20e avec les trois bustes de Rossini, Verdi et Bellini…
On mange une glace délicieuse… et on repart vers 15h30, direction la côte avec Polignano à 35 km au sud…
Puis escale à Monopoli, un charmant petit port où nous avons garé la voiture près d’un square…
puis nous avons découvert un port tout en bleu avec une façade vénitienne éclatante de blancheur dans une belle lumière et une ambiance extraordinaire … C’était dimanche !
Ville très touristique et attrayante
On arrive enfin dans notre trullo à Locorotondo : un peu glacial, on a trouvé ensuite de quoi le chauffer grâce à la cheminée que l’on voit à droite…
On s’installe et on va faire un petit tour à pied.
On mange dehors car il fait bon… une journée riche et plaisante !