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Lundi 6 Mai
Michel va faire un petit footing. puis on prend le petit déjeuner dehors au soleil car il y fait meilleur que dans notre trullo !
Départ pour Alberbello , épicentre touristique de la vallée d’Itria : des paysages inoubliables avec ces trulli, drôles de huttes, construites avec de gros blocs de calcaire peints en blanc et surmontées d’un toit conique en pierre. C’est l’une des principales attractions de cette vallée fertile où les champs de blé ondulent lascivement et les arbres fruitiers semblent pousser spontanément ; les trulli y émergent partout, isolés mais le plus souvent en grappes autour des oliviers et des vignes…
Alberobello est célèbre pour la concentration de trulli exceptionnelle qui lui a valu d’être inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO. On se gare sur un parking payant très proche mais on n’a pas réussi à éviter la foule notamment dans la zone Rione Monti où restos et boutiques de souvenirs sont autorisés.
Heureusement, on accède en face à la zone Aia Piccola qui est certes un peu plus petite mais mieux préservée tout en offrant une très belle vue sur le Rione Monti.
Vers 11h 45, on repart pour Cisternino, au sommet d’une colline avec des remparts comme beaucoup de bourgs italiens car a vécu des temps troublés. Antique cité messapienne dotée d’un centre médiéval, elle évoque un village oriental avec ses maisons blanchies à la chaux, ses ruelles , ses petits escaliers, ses places et ses balcons fleuris.
La Torre Grande, ou tour souabe normande, est une structure médiévale qui accueille les visiteurs de Cisternino à l’entrée principale du centre de Cisternino.
Juste en fac, l’église mère de San Nicola Patara a été construite au XVIe siècle sur une église paléochrétienne, et sa reconstruction a été le moteur du redémarrage d’une zone abandonnée pendant des siècles suite aux destructions subies par les Goths.
Cisternino, c’est aussi un balcon sur la Vallée d’Itria et on a profité de la vue en mangeant sur le parking (gratuit).
On repart sur Ostuni la Blanche: entre Maghreb et Cyclades, cette petite ville charme par sa blancheur étincelante. L’arrivée sur la citadelle, véritable mirage immaculé au milieu des champs d’oliviers, est particulièrement suggestive. Perchée sur trois collines, cette ville antique de l’époque messapienne offre un dédale de ruelles, avec des échappées sur l’Adriatique. On peut admirer le site…
Elle contient des traces d’occupation humaine très anciennes qui deviennent plus manifestes au paléolithique supérieur. Les fouilles ont permis de mettre au jour des ossements et des fragments de céramique. Le témoignage le plus éclatant nous est livré par le squelette de la « jeune femme d’Ostuni », enceinte, âgée de 20 ans, et de son foetus, découverts en 1991 dans la caverne occidentale de la grotte de Santa Maria d’Agnano par le professeur Donato Coppola, de l’Université Aldo Moro de Bari4. Le corps, déposé dans une grande fosse, est en position contractée, la tête couverte d’une sorte de coiffe composée d’une centaine de petites coquilles. L’appartenance de la jeune femme à un groupe de chasseurs est documentée par des restes d’accessoires et d’ornements (silex et dents de cheval et de bœuf primitif). Cette sépulture, appelée Ostuni 1º, est unique au monde et remonte à 28 000 ans !
On s’engouffre dans le dédale des ruelles qui monte vers le centre …
Et on débouche sur la Piazza della Liberta avec la Colonne de Sant’Oronzo et le monumental Palazzo del Minicipio
Dominant la ville, la cathédrale, édifiée au XVe siècle, mérite une halte pour sa belle façade gothique. La cathédrale de l’Assomption (Basilica Minore ou Concattedrale) se dresse au sommet de la colline la plus haute. Sa construction a été entamée en 1435 sous l’évêque Nicola Arpone, représenté aux pieds de la vierge Marie dans le tympan du portail principal. Elle possède une belle façade de style gothique flamboyant divisée en trois plans et caractérisée par une alternance de courbes concaves et convexes, la partie centrale se terminant par un pignon en accolade alors que les pans latéraux sont surmontés d’un arc rampant. Au cœur de la grande rosace centrale finement ciselée trône le Christ Sauveur, entouré de sept chérubins.
On passe à Salvelletri, et comme le site d’Egnazia est fermé, on se décide à aller à Locorotondo, la bien nommée car est de plan circulaire au sommet d’une colline. Au syndicat d’initiative, on est bien renseignés.
On va voir d’abord l’église intéressante de Notre Dame des Grecs qui est la plus ancienne église de Locorotondo, construite deux fois. Le premier bâtiment date du VIIe-VIIIe siècle, tandis que le bâtiment actuel date du XVe siècle. Ce dernier a été construit en 1480 sur commande de Pirro Orsini del Balzo, prince de Tarente, qui était en visite à Locorotondo. Il fut décidé de la construire sur le site où se trouvait déjà une grotte avec une image de la Madone.
Malgré les diverses reconstructions que l’église a subies au cours des siècles, elle conserve un style gothique médiéval à l’intérieur et une sobre essentialité médiévale à l’extérieur. La façade est en forme de cloche avec des toits latéraux inclinés qui laissent deviner la division interne des trois nefs. La façade est percée d’une rosace en pierre réalisée au XXe siècle par le maître locorotondo, Domenico Rosato, et conçue par Vito Giuseppe Curri.
On voit ensuite l’Eglise cathédrale St Georges : ( 1790-1825) construite dans un style néoclassique, l’église est facilement reconnaissable grâce au relief de Saint-Georges le Martyr et aux deux dragons placés au sommet de la façade. En dessous se trouvent les statues de Saint Pierre et Saint Paul. A côté se dresse le beau clocher avec quatre statues en pierre des trois Marie et de Véronique
Au détour d’une rue, nos yeux plongent dans la campagne…
Puis on tombe sur le fameux Palais Morelli avec ses balcons et surtout son Beau Portail
Sur les remparts de la ville, on peut voir certaines maisons caractérisées par de typiques toits pointus, connus comme «cummerse», toits recouverts de dalles de calcaire et que l’on voit mieux quand on admire le panorama.
On rentre et on fait des courses dans un supermarché. J’allume la cheminée car il fait froid encore. Miracle : les radiateurs sont chauds.