On part de Bologne pour revenir sur Parme : fondée par les Étrusques, occupée par les Celtes (4e s. avant J.-C.), la ville se développe à l’époque romaine grâce à la via Aemilia. Au haut Moyen Âge, elle est administrée par un comte puis par un évêque (IXe s.), avant de se doter d’institutions communales. Successivement dominée par les gibelins et les guelfes, elle est déchirée aux 13e et 14e s. par les luttes des grandes familles pour la possession de la seigneurie. Elle échoit aux Visconti puis aux Sforza, de 1346 à 1512, et à la papauté. En 1545, le pape Paul III crée un duché de Parme et Plaisance qui devient possession des Farnèse jusqu’en 1731. Ceux -ci attirent de nombreux artistes comme Le Parmesan et surtout l‘Ecole du Corrège.
Philippe de Bourbon (1748-1765) fonde la branche des Bourbon-Parme. Au temps de Napoléon Ier, le duché passe sous administration française, puis est réuni à l’Empire (1808). Les traités de 1815 attribuent en viager Parme, Plaisance et Guastalla à l’ex-impératrice Marie-Louise (1815-1847). Le duché de Parme et Plaisance revient ensuite à Charles II de Bourbon (1847), qui abdique dès 1849. En 1860, Parme est rattachée au Piémont par plébiscite.
Nous arrivons vers 9h45 et nous retrouvons au bord du fleuve que nous franchissons pour aller contempler le palais Ducal dans le Parc du même nom, palais créé au 16e s par Ottavio Farnese …
Puis nous revenons vers le centre ville en admirant le Palazzo Pilotta, vaste complexe de bâtiments sur lesquels plusieurs architectes ont travaillé à des périodes différentes. Sa construction a probablement commencé avant 1583.
Sur la face arrière de la Pilotta, Place de la Paix, on retrouve un espace consacré à Verdi :
On emprunte la Via Garibaldi et on passe devant le Teatro Regio à la réputation mondiale : l’architecte Nicola Bettoli, missionné par la Duchesse Marie-Louise, conçut et construisit un théâtre Ducal dans les années 1821-1829, à l’endroit où s’était tenu l’ancien monastère de Sant’ Alessandro (IXe siècle), qui avait été détruit pendant l’ère napoléonienne. Le théâtre Ducal devint ensuite le théâtre Regio à partir de 1848 et organise les festivals Verdi : c’est le coeur de la passion lyrique des parmesans, public à l’oreille très avertie.
Plus loin se dresse l’élégant édifice renaissance de Santa Maria della Steccata qui fut la première église à avoir été construite à Parme sur un plan central. Le terme de Steccata (palissade) remonte au XIVe siècle, il vient du nom donné à une maison, existant au même endroit, où était préservée l’image de Saint-Jean Baptiste, enfermée derrière une palissade. En 1392, un oratoire dédié au saint (San Giovanni della Steccata) fut bâti autour de cette image. Une fresque représentant la Vierge allaitant l’enfant (Vergine allattante il Bimbo) fut également ajoutée, puis enlevée ; elle est aujourd’hui dans l’église.
Au XVe siècle, on fit don de l’oratoire à une confrérie consacrée à l’Annonciation à la Vierge Marie, qui entre-temps avait prit le nom de Sainte Vierge de la Steccata.
Le plan au sol figure une croix grecque dont les branches s’achèvent en absides semi-circulaires. A l’intérieur des quatre angles on trouve un grand nombre de chapelles. La décoration des pendentifs du tambour et du dôme fut confiée à Bernardino Gatti qui peignit dans la coupole l’Assomption de Marie, au milieu d’une multitude de saints et de patriarches, alors que le Christ descend vers elle.
La grande arche qui surmonte le maître autel est un des chefs d’œuvres de Francesco Mazzola, dit Parmigianino, qui en a fait la fresque entre 1533 et 1539. Sur la droite, il a représenté les « vierges sages » et leurs lampes enflammées, et sur la gauche, « les vierges folles » et leurs lampes taries.
Dans l’abside derrière le maître autel se trouve la fresque consacrée au Couronnement de la Vierge qui fut peinte entre 1541 et 1547 par Michelangelo Anselmi, sur des dessins de Giulio Romano.
On se retrouve Piazza Garibaldi devant le Municipio…
On débouche enfin sur la Piazza del Duomo où se trouvent aussi le célèbre Baptistère en marbre rose et le Palais épiscopal.
Le Duomo a la forme d’une croix latine, selon un style roman lombard. La cathédrale présente une façade à cabane avec des logettes et ornée par une triple série de petits arcs dont la supérieure suit la pente du toit, et par un protiro surmonté d’un édicule.
Le portail possède aussi deux sculptures de Luchino Bianchino. Deux grands lions de marbre soutiennent les colonnes de l’archivolte qui comporte une frise illustrant les mois de l’année…
L’intérieur possède un plan en croix latine, avec une nef et deux bas-côtés, séparés par des pilastres. Le presbytère et le transept sont surélevés, pour permettre l’espace pour la crypte sous-jacente. La coupole est posée sur un tambour octogonal.
Des fresques ornent les murs, représentant des scènes de l’Ancien testament au premier niveau, du Nouveau testament au second niveau. D’autres scènes, comme l’Ascension du Christ de Lattanzio Gambara figurent sur la contrefaçade. Toutes les fresques datent du XVIe siècle.
Remarquable est la Fresque de l’Assomption de la Vierge décorant la coupole du dôme, exécutée par le Corrège entre 1526 et 1530, fresque dessinée en spirale, comme une élévation du monde terrestre vers le divin, au centre. La lumière d’or figure la présence de Dieu cependant que le Christ monte le rejoindre. Tout en bas, on distingue Marie entourée d’Adam et Eve.
Sur le côté, une Déposition du Christ en ivoire…1178 par Antelami.
Enfin le Baptistère dont on admire les portails…
Visite terminée et route vers Gênes où on arrive vers 19 h…